Outre le Cortex A15 quadri-cœur, annoncé depuis longtemps et destiné au haut de gamme, ARM a présenté il y a quelques jours le cœur Cortex A7, qui pourrait bien "révolutionner" l'entrée de gamme des smartphones et des tablettes.

Un peu moins performant que le Cortex A8 sur le papier (1.9 MIPS/MHz contre 2.0), l'A7 serait en pratique un peu plus performant, ARM indiquant qu'un cœur Cortex A7 1.2 GHz serait environ 50% plus performant qu'un cœur A8 1 GHz. Gravé en 28nm contre 40 à 65 nm pour l'A8, il sera aussi particulièrement sobre, avec une consommation divisée par cinq à fréquence égale par rapport aux plus sobres des A8, ceux gravés en 4x nm.

Simplifié au maximum, le cœur A7 sera très peu coûteux à produire, ce qui en fera le processeur idéal pour les appareils d'entrée de gamme, et sa petite taille pourrait également faciliter son intégration. En 28nm, ce cœur ne nécessitera en effet que 0.5mm² (!!!) de silicium, contre 2.5 à 4mm² pour les Cortex A8, selon la finesse de gravure. Il sera ainsi possible de faire des puces multi-cœur bien plus petites que les Cortex A8 simple-cœur actuelles. Selon ARM, grâce à l'A7, les smartphones à 100$ de 2012/2013 auront les performances du haut de gamme de 2010.

Enfin, le Cortex A7 sera 100% compatible avec le Cortex A15, ce qui permettra un montage similaire à ce que nVidia va proposer sur son Tegra 3, avec son cinquième cœur basse consommation utilisé à faible charge. Baptisé big.LITTLE, ce montage couplera un cœur Cortex A7 à un ou plusieurs cœurs Cortex A15.

Peu après avoir licencié Carol Bartz de la direction de Yahoo, les dirigeants du groupe avaient indiquer explorer toutes les possibilités pour remettre à flot le portail en perte de vitesse, y compris la possibilité d'un rachat. Parmi les acheteurs potentiels, il y aurait Google.

Aujourd'hui grand concurrent de Yahoo, après en avoir été un important partenaire il y a quelques années, le géant américain aurait en effet déposé une offre d'achat, selon de Wall Street Journal, et aurait entamé des discussion préliminaires avec deux sociétés d'investissement. Un tel rachat risquerait de laisser un goût amer à Microsoft. En effet, il y a trois ans, Microsoft a tenté de racheter Yahoo, mais avait échoué à cause de Google, qui avait tout fait pour bloquer l'opération, craignant qu'elle nuise au "caractère ouvert d'Internet".

Les choses ne seront toutefois pas forcément faciles pour Google. En effet, le moteur de recherche n'est pas le seul sur les rang pour racheter le portail, et pourrait faire face à des concurrents dotés de gros moyens, comme le Chinois Alibaba, spécialiste de la vente en ligne, ou le Russe DST Global, déjà copropriétaire de Facebook, Zynga et Groupon.

Il faut aussi s'attendre à ce que les autorités de régulation de la concurrence s'intéressent de près à l'opération, qui conforterait Google dans sa position déjà largement dominante sur de nombreux services Internet, et risquerait d'en faire un mastodonte absolument incontrôlable.

Oui oui, vous avez bien lu, Xavier Niel, l'emblématique fondateur d'Iliad et de sa filiale Free, s'est positionné personnellement (et non pas au nom d'Iliad) pour racheter Orange. Bien entendu, il ne s'agit pas de l'ensemble du groupe Orange, mais d'un petit morceau : Orange Suisse.

En froid avec les autorités locales, Orange souhaite en effet se séparer de sa filiale suisse suite au blocage par les autorités de la fusion avec Sunrise, deuxième opérateur Suisse derrière Swisscom. La filiale, qui ne détient que 17% du marché Suisse et est en perte de vitesse, sera vendue aux enchères, pour un montant qu'Orange souhaiterait voir atteindre 1.6 milliards d'euros. La candidature de Xavier Niel, soutenu par la banque Goldman Sachs, a été acceptée par Orange.

Xavier Niel aura fort à faire pour gagner cette enchère, face à neuf autres candidats de poids, dont les actionnaires de Sunrise, ceux de Numericable, ou encore l'Égyptien Naguib Sawiris, fondateur de l'opérateur africain et asiatique Orascom (revendu depuis à... Orange).

En cas de succès, même si le rachat est fait à titre personnel, il ne serait pas surprenant que Xavier Niel développe des synergies entre Orange Suisse et Free Mobile, notamment pour faire des économies d'échelle, et applique en Suisse une nouvelle politique tarifaire plus agressive, comme Free le fait en France.

Comme dans de nombreux secteurs de l'informatique, le marché des livres électroniques est aujourd'hui une jungle de formats incompatibles entre eux, limitant fortement l'interopérabilité entre les différentes plateformes de ventes et les appareils de lecture. La Commission Européenne pourrait venir mettre un peu d'ordre dans tout ça.

En effet, Neelie Kroes, vice-présidente de la Commission, qui s'est déjà distinguée plus d'une fois par ses positions en faveur du consommateur, à profité de la foire du livre de Francfort pour exprimer sa volonté de voir naître un format standard et interopérable pour les livres électroniques : "Alors que le secteur de la publication électronique se développe, nous devons trouver les moyens de fournir la meilleure interopérabilité possible. Il s’agit d’assurer que les consommateurs seront bel et bien en mesure d’acheter des contenus en provenance de diverses sources, qu’ils pourront lire ces contenus sur différents types de lecteurs, les transférer d’un support à l’autre et en rester toujours les propriétaires en fin de cycle de vie des matériels.". Difficile de faire plus clair !

Outre la protection des consommateurs, une telle mesure aiderait aussi à la survie des petits acteurs du monde du livre. En effet, avec des formats propriétaires, un petit libraire indépendant ne peut pas proposer d'offre numérique compétitive face à des géants comme Amazon ou Sony, qui proposent du matériel de lecture à bas prix, mais en rendant l'acheteur captif, le manque d'interopérabilité les obligeant quasiment à se fournir en e-books chez ceux qui leur ont vendu le matériel.

L'obligation de recourir à un format standard interopérable pourrait donc aussi avoir pour effet une hausse du prix de certaines liseuses, et en particulier les différents Kindle, qui sont réputés être vendus quasiment à pertes par Amazon. Ce ne serait toutefois pas forcément un mal, puisqu'une hausse de prix inciterait aussi les utilisateurs à faire durer leur matériel.

Dans son dernier firmware pour le Freebox Player, Free a caché une fonctionnalité qui en ravira sans doute plus d'un : un "cheat code" permettant de dézoner le lecteur de DVD et de Blu-Ray de l'appareil.

Pour ce faire, il faut passer par le sous-menu "Blu-Ray" du menu "Réglages" et taper la séquence suivante sur la télécommande : haut, haut, bas, bas, gauche, droite, gauche, droite

Deux nouvelles options feront alors leur apparition dans le menu. Une première concernant les DVD permettra de choisir la zone du lecteur pour les Blu-Ray (Amérique/Japon, Afrique/Europe/Australie ou Russie/Asie), tandis qu'une seconde permet de désactiver complètement le zonage pour les DVD.

Espérons que cette fonctionnalité sera conservée dans les prochaines versions du firmware, même si elle risque de provoquer l'ire des industriels de l'audiovisuelle, déjà bien énervés depuis qu'ils ont découvert que le boîtier Server comporte un client BitTorrent...

Android continue petit à petit à conquérir de nouveaux marchés. Motorola vient ainsi de présenter un nouvel appareil Android assez surprenant, même s'il s'approche finalement beaucoup du dernier iPod Nano : une montre sous Android.

Bien entendu, il ne s'agit pas d'une simple montre, mais plutôt d'un accessoire ciblant essentiellement les sportifs. Baptisé MOTOACTV, il prend la forme d'un petit boîtier carré couvert par un écran tactile 1.6" et pouvant être monté sur un bracelet. Il embarque une puce GPS et ses écouteurs optionnels contiennent un capteur de fréquence cardiaque. De quoi permettre aux sportifs de tracer en détail leurs efforts sur une application dédiée, puis de les uploader sur un service en ligne qui permettra de suivre l'évolution des performances dans le temps.

Il peut également servir de baladeur, pour courir ou pédaler en musique, avec 8 à 16 Go de mémoire interne (accessible par USB) et un tuner FM. Si vous disposez d'un smartphone sous Android, le MOTOACTV peut également servir d'écran déporté pour afficher les appels entrants, les accepter, les refuser et afficher les SMS.

Le MOTOCATV sera proposé le mois prochain pour 250$ (8 Go) ou 300$ (16 Go). En option, Motorola proposera deux modèles d'écouteurs avec capteur de fréquence cardiaque : un modèle filaire (SF500) à 100$ et un modèle Bluetooth (SF700) à 150$

Ce n'est plus un secret pour personne : Facebook aime stocker un maximum d'informations personnelles au sujet de ses membres, et le site a même été récemment épinglé car il continue cette collecte chez les membres qui se sont déconnectés. Selon Max Schrems, un opposant au réseau social, la collecte concernerait même les non membres...

En effet, non content de ficher tous ceux qui se sont inscrits à son service, le réseau social créerait des profils fantômes pour les gens non inscrits à partir d'informations collectées chez les membres. En particulier, Facebook profiterait de la fonction de synchronisation du répertoire dans son application mobile pour récupérer les coordonnées de non-membres. Cette récupération serait également effectuée sur le site de Facebook, lorsqu'il vous invite à lui permettre de se connecter au carnet d'adresse de votre boîte mail pour vous aider à retrouver vos contacts sur Facebook. Pire, une simple recherche sur le nom d'une personne suffirait à initialiser un profil fantôme, et donc à débuter la collecte d'informations à son sujet.

Max Schrems étant le propriétaire du site Europe vs. Facebook et l'initiateur de plusieurs plaintes contre le réseau social, il y a des chances que ces allégations soient versées au dossier de l'une des plaintes, et Facebook pourrait donc subir des enquêtes de la part de diverses autorités de régulation. Si les accusation de Max Schrems s’avéraient exactes, Facebook pourrait donc risquer gros, voir très gros, tant sur le plan financer que pour sa réputation, qui n'était déjà des plus enviables.

Comme promis, Samsung et Google ont présenté hier le nouveau smartphone Android de référence, qui s'appellera finalement Galaxy Nexus, marquant ainsi bien son appartenance à la famille Samsung, et non pas Nexus Prime, comme l'annonçaient la plupart des rumeurs.

Conformément aux rumeurs, il sera bien doté d'un écran Super AMOLED très légèrement incurvé de 4.65" 1280x720, soit une résolution de 316 dpi, du niveau de ce que propose Apple sur l'iPhone 4S (326 dpi). La grande taille de l'écran et sa haute résolution devraient le rendre particulièrement agréable pour la lecture de pages web et de livres électroniques. Le Galaxy Nexus sera animé par un SoC à base d'ARM Cortex A9 double cœur à 1.2 GHz, l'OMAP 4460 de Texas Instruments, épaulé par 1 Go de RAM. Il est doté de deux capteurs photo et vidéo. Au dos, un capteur de 5 MP avec flash LED et enregistrement vidéo 1080p, en façade un capteur 1.3 MP avec enregistrement vidéo 720p. Le stockage sera confié à 16 ou 32 Go de mémoire interne, peut-être extensible via un slot micro-SDHC (les sources divergent sur ce point, et les caractéristiques ne sont pas encore publiées sur le site de Google).

La connectivité sans-fil sera assuré par le Bluetooth 3.0 (bien que le Bluetooth 4.0 soit déjà disponible), le Wi-Fi b/g/n et un modem HSPA+ (21 Mbit/s). Une version LTE sera également proposée dans certaines zones géographiques. Le Galaxy Nexus embarquera également tout un tas de capteurs en tous genres : A-GPS, accéléromètres, gyroscope, boussole, NFC, et même... baromètre (ce qui semble être une première sur un smartphone). Le tout sera alimenté par une batterie de 1750 mAh. Pour pouvoir contenir tout ça, l'engin sera plutôt du genre gros gabarit, avec environ 136x68x9mm et 135g sur la balance.

Il sera bien entendu livré sous Android 4.0 Ice Cream Sandwich, dès le mois prochain en Europe, en Asie et en Amérique du Nord. Le prix n'a pas été communiqué, mais on peut s'attendre à un tarif de l'ordre de 500 à 600€ nu.

Notons également qu'en marge de la présentation, Shin Jong-Kyan, directeur de la division mobiles de Samsung, a indiqué que le Galaxy Nexus a été conçu en prenant soin de contourner les brevets d'Apple, ce qui devrait éviter que sa commercialisation soit bloquée par des actions en justice de la marque à la pomme...

En attendant la commercialisation, vous pouvez trouver un aperçu de ses fonctionnalités sur la page dédiée au Galaxy Nexus chez Google et vous inscrire pour être tenu au courant de la disponibilité.

Quasiment un an jour pour jour après la sortie du tout premier smartphone Android, le HTC G1 (sorti le 22 octobre 2008), Google vient de présenter la nouvelle version de son système mobile, Android 4.0, jusqu'ici connue sous le nom de code Ice Cream Sandwich.

Android 4.0 est la première version ciblant à la fois les smartphones et les tablettes. Pour Google, il s'agit aussi de l'arrivée à maturité d'Android, qui devrait désormais évoluer à un rythme un peu moins soutenu. Même s'il s'agit d'une version visant à unifier les versions smartphone et tablette, elle n'est pas avare en nouveautés, surtout en la comparant à Android 2.3, la dernière version pour smartphones.

Tout d'abord, au niveau de l'écran de déverouillage, on notera l'apparition d'un bouton permettant l'accès direct à l'appareil photo et la possibilité de refuser un appel en envoyant un SMS à l'appelant. Deux fonctions qui risquent d'énerver un peu du côté de Cupertino, puisqu'on les trouve déjà dans iOS... Il est désormais aussi possible de commander le déverrouillage avec un système de reconnaissance faciale.

Sur le bureau d'Android, on retrouve les trois commandes tactiles déjà présentes sous Honeycomb, tandis que la barre de notification sera positionné en haut ou en bas de l'écran selon la dimension de celui-ci. Le bureau peut toujours contenir un mélange d'icônes et de widgets de tailles diverses, mais offre aussi désormais la possibilité de créer des dossiers contenant plusieurs icônes.

Le multi-tâche se retrouve simplifié grâce à la reprise du menu "Applications récentes" introduit dans Android 3.0, tandis que la saisie de texte s'améliore grâce à un nouveau clavier virtuel doté d'une meilleure heuristique et associé à un dictionnaire plus personnalisable qu'auparavant.

Le gestionnaire de contacts se trouve désormais dans une application "People", plus orientée vers les réseaux sociaux : en plus de prendre en compte les informations habituelles sur un contact, elle permet aussi d'accéder à ses profils sur divers réseaux sociaux.

L'application de contrôle de l'appareil photo est également grandement améliorée. Désormais, il sera possible de faire la mise au point en continue, de prendre plusieurs photos successives sans délai, de zoomer et de capturer des photos pendant l'enregistrement de vidéos, de suivre les visages, et même de prendre automatiquement une photo panoramique en un seul déclenchement. Les prises de vues pourront de plus être agrémentés d'effets prévisualisés en temps réel.

Les utilisateurs de Chrome seront également ravis d'apprendre qu'il pourra désormais se synchroniser avec le navigateur d'Android. Le navigateur permet désormais également de basculer entre les versions mobiles et les versions classiques des sites web, mais aussi d'enregistrer des pages pour les consulter hors connexion.

Google a aussi pensé à ceux qui ne disposent pas d'un forfait de données illimité : il est désormais possible de suivre de près, et même de très près, le volume de données consommé, à la fois au niveau global et au niveau de chaque application. Il est de plus possible de définir à chaque niveau un volume à partir duquel le système alertera l'utilisateur, mais aussi un volume à partir duquel les transferts de données seront bloqués. Ceci permettra par exemple de restreindre la consommation de certaines applications, ou d'éviter les dépassement de forfait pour ceux qui disposent d'un forfait limité non bloqué.

Enfin, côté partage de données entre smartphones, Android 4.0 apporte le support du Wi-Fi Direct, qui permet d'établir une connexion Wi-Fi entre deux appareils sans avoir besoin de se connecter à un hot-spot, tandis que l'application Android Beam permettra d'exploiter les puces NFC présentes dans certains modèles pour échanger des données.

Selon Google, tous les appareils supportant Android 2.3 ou Android 3 pourront être mise à jour vers Android 4. Ce sera le cas pour le Nexus S, mais pour les autres appareils, il faudra compter sur la bonne volonté des constructeurs, ou attendre que la communauté propose une ROM adaptée.

Malgré la crise qui fait son retour, le monde de l'informatique et de l'électronique ne semble pour l'instant pas très affecté. Bien au contraire, les annonces de résultats se succèdent... Après les résultats record de HTC et Google, c'est au tour d'Apple, Archos, Intel et VMWare de présenter de très bons résultats.

Commençons par le petit français : avec 34.5 millions d'euros de chiffre d'affaires au troisième trimestre contre 17.2 millions l'année dernière, Archos progresse de 101% sur un an. La progression frise les 100% sur l'Europe et les USA, et dépasse les 600% en Asie, où la stratégie de bas prix d'Archos porte magnifiquement ses fruits. Ses ventes en Asie pourraient dépasser celles des USA dès la fin de l'année. La progression d'Archos est encore plus forte si on observe les trois premiers trimestres 2011 par rapport aux mêmes trimestres de l'année dernière : +123%. Le constructeur français, qui doit aux tablettes sont net regain de forme, n'a pas contre pas précisé si ses comptes sont enfin passés dans le vert, après plusieurs trimestres de déficit.

Avec 14.2 milliards de dollars de chiffre d'affaires sur le trimestre, Intel a signé le meilleur trimestre de son histoire, en hausse de 9% sur un trimestre et de 28% sur un an. Le bénéfice atteint 3.5 milliards de dollars, en hausse de 17% sur un an et sur un trimestre. Cette croissance a été portée essentiellement par les puces pour PC (+22%) et par les solutions embarquées (+68%), tandis que les processeurs pour serveur ont progressé plus modestement (+15%). En bas de l'échelle, l'Atom voit ses ventes fondre de 32%, probablement à cause de la concurrence que font les tablettes aux netbooks.

Spécialiste de la virtualisation, VMWare fait des bénéfices qui n'ont rien de virtuel, et rejoint le club fermé de ceux qui ont doublé leur bénéfice sur un an, passant de 85 millions de dollars au troisième trimestre 2010 à 178 millions au troisième trimestre 2011. Le chiffre d'affaire, en hausse de 32%, rate de peu la barre du milliard de dollars, avec 942 millions.

Reste le cas d'Apple, le plus complexe à analyser. Apple a à nouveau publié d'excellents résultats, avec un CA trimestriel en hausse de 39% sur un an et un bénéfice de 6.62 milliards en hausse de 53.6%. Mais Apple nous avait habitué à des hausses plus marquées et, surtout, ces chiffres sont en baisse par rapport au trimestre précédent : -1% pour le chiffre d'affaire, -9.4% pour le bénéfice. Celà faisait longtemps qu'Apple n'avait pas connu une baisse entre un troisième et un quatrième trimestre, le quatrième trimestre étant traditionnellement celui du lancement d'un nouvel iPhone... Mais justement, cette année, pas de nouvel iPhone au début du quatrième trimestre, et beaucoup d'attente pour un nouvel. Résultat, les ventes d'iPhone ont "chuté" à 17 millions d'unités, contre 20 millions au trimestre précédent. C'est la principale cause de cette baisse de chiffre d'affaire, puisque les autres catégories de produit poursuivent sur leurs tendances habituelles : le Mac progresse de 23.8% sur un trimestre et 25.7% sur un an (4.89 millions d'unités, dont 74% de portables), l'iPad de 20.3% sur un trimestre et 166% sur un an (11.12 millions d'unités) et l'iPod baisse de 12.1% sur un trimestre et de 26.8% sur un an (6.62 millions d'unités). Avec la sortie de l'iPhone 4S, vendu à 4 millions d'exemplaires pendant ses trois premiers jours de commercialisation, le premier trimestre 2012 devrait vite effacer ce quatrième trimestre 2011 en demi-teinte.

Apple a également publié ses résultats annuels pour 2011. Pour la première fois, Apple a dépassé les 100 milliards de dollars, avec un chiffre annuel de 108.25 milliards, en hausse de 66% par rapport à 2010. Le bénéfice atteint 25.92 milliards, en hausse de 85%. Sur l'année, 16.731 millions de Mac on trouvé preneur (+22.5%), dont 72% de portables. L'iPhone s'est vendu à 72.3 millions (+82.33%). À moins de deux millions près, c'est autant que les ventes d'iPhone de 2007 à 2010 (73.7 millions). Pour l'iPad, ce sont 32.393 millions d'exemplaires qui ont été vendus, en hausse de 334% (rappelons que l'iPad est sort au milieu de l'année 2010, donc n'avait pas encore été vendu sur une année complète). Seul l'iPod est en baisse, confirmant la tendance qui dure depuis le lancement de l'iPhone : 42.624 millions d'unités, en baisse de 15.4%. Dès l'année prochaine, les ventes d'iPad pourraient dépasser celles des iPod.