Depuis le 5 janvier dernier, un tribunal de Virginie a ouvert une procédure criminelle à contre le site Megaupload, connu pour offrir en téléchargement direct de nombreuses œuvres protégées. La procédure a mené à une opération de grande envergure dans huit pays, et finalement, à la fermeture du site.
Depuis hier, le site ne répond en effet plus. Le 19 janvier, Kim Dotcom, fondateur du site, et deux de ses associés ont été arrêtés en Nouvelle-Zélande, tandis que plusieurs autres personnes incriminées sont encore activement recherchées. Ils risquent cinq à vingt ans de prison pour différents chefs d'accusation, dont des infractions au droit d'auteur et du blanchiment d'argent.
Le FBI a également saisi aux États-Unis, au Canada et aux Pays-Bas du matériel (dont des serveurs), des actifs financiers et 18 noms de domaine, pour une valeur totale de plus de 50 millions de dollars.
La justice américaine reproche a Megaupload un trop grand laxisme dans la lute contre le piratage : le site respectait bien les demandes de suppression de contenu, mais ne sanctionnait par contre jamais les membres à l'origine de ces contenus. Au contraire même, les membres ayant mis à disposition les fichiers les plus téléchargés étaient récompensés. Ces points mènent la justice à considérer Megaupload comme l'instigateur des violations de droits d'auteur, et non pas seulement comme un intermédiaire technique, protégé par le DMCA.
La justice estime que les activités de Megaupload lui ont permis d'encaisser 175 millions de dollars de revenus, tout en générant un manque à gagner de 500 millions de dollars pour les ayant-droits.