Avec l'arrivée des élections présidentielles, qui se tiendront le 22 avril et le 6 mai 2012, les partis commencent à ébaucher leurs programmes. Dans ce contexte, le Parti Socialiste vient d'adopter un texte qui fera plaisir aux partisans du libre.
Destiné à "garantir le pluralisme effectif des médias" et à développer "un audiovisuel public fort et indépendant", ce texte contient différentes propositions pour l'avenir de l'audiovisuel public, et en particulier son intégration avec Internet. Un point très critiqué par le PS, qui reproche notamment au groupe France Télévisions d'avoir mis trop longtemps à lancer son offre de télévision de ratrappage (Pluzz.fr). Le PS veut donc développer tout le côté numérique de France Télévisions.
Ceci passera notamment par la mise en place d'un portail regroupant les cinq chaînes de France Télévisions, mais aussi les stations de Radio France, l'INA, l'AEF, Arte et LCP, pour faciliter l'accès aux contenus, actuellement disséminés sur de nombreux sites Internet indépendants. Ce portail aurait notamment vocation à accueillir les contenus diffusés par les différentes chaînes, et le PS souhaiterait qu'un maximum de ces contenus soient diffusés sous une licence "permettant leur réutilisation libre et gratuite".
Ce texte risque toutefois de connaitre encore quelques ajustements, puisqu'il fait aussi une proposition difficilement compatible avec la précédente... En effet, pour assurer le financement du service public, le PS ne souhaite pas rétablir la publicité, et propose donc d'augmenter la redevance, mais aussi de développer d'autres sources de revenus, notamment par la vente de contenus... Il reste tout de même envisageable d'offrir sous une licence mixte, comme souvent pratiqué dans le monde du logiciel, avec un accès gratuit pour un usage non commercial et payant dans le cas contraire.