Si beaucoup attendent avec impatience qu'ARM se lance sérieusement sur le marché des serveurs, où ses puces au très bon rapport performances/consommation pourraient faire des miracles, la société ne semble pas forcément très pressée de s'y mettre.
En effet, alors que le passage au 64 bits serait quasi indispensable pour conquérir ce marché, Warrent East, président d'ARM a annoncé que le passage au 64 bits finira par arriver, mais pas à court terme. Pour l'instant, la priorité d'ARM serait plutôt le marché de la mobilité, où la seule vraie limitation du 32 bits est la limitation à 4 Go de mémoire, une quantité qui pourrait bien équiper certains produits haut de gamme en fin d'année ou en début d'année prochaine. Mais cette limitation est déjà levée par le Cortex A15, qui adressera la mémoire sur 40 bits, comme le faisaient les processeurs x86 32 bits avec le PAE.
Et en plus de ce Cortex A15, qui sera réservé aux machines haut de gamme, ARM prépare actuellement un Cortex d'entrée de gamme, portant le nom de code Kingfisher. Il permettra d'introduire le jeu d'instruction ARMv7 des puces Cortex dans les appareils d'entrée de gamme, qui utilisent aujourd'hui majoritairement des architectures ARM11 exploitant le jeu d'instruction ARMv6.