Au milieu de sa large gamme de smartphone, l'opérateur mobile américain AT&T propose un modèle qui se démarque des autres par sa connectivité, le Genus, premier smartphone à pouvoir communiquer directement avec un satellite, sans passer par une antenne relais.
Doté d'un design façon Blackberry, avec son écran 2.6" en mode paysage et son clavier 38 touches, le Genus fonctionne sous Windows Mobile 6.5, et propose donc toutes les fonctions d'un vrai smartphone : navigation Internet (Internt Explorer), mails, SMS et calendriers (Outlook), lecteur multimédia, etc... Il ne dispose que de 100 Mo de mémoire intégrée, mais elle est extensible via carte micro SD. Comme tout smartphone qui se respecte, il embarque également une caméra (QVGA), le Bluetooth, le WiFi et une puce GPS.
Malgré sa connectivité satellitaire, il est de dimensions raisonnables, avec moins de 12cm de haut, 6.5cm de large, et une épaisseur comprise entre 16.25 et 19.25mm seulement. Un grand pas en avant par rapport aux téléphones satellites classiques, souvent limités à la téléphonie et aux SMS, et qui sont généralement dotés d'énormes antennes, les rendant inutilisables au quotidien.
La liaison satellite transite par TerraStar-1, le plus gros satellite de télécommunications au monde, mis en orbite il y a un an par Ariane 5. Les tarifs, bien qu'élevés dans l'absolu, sont plutôt raisonnables pour un téléphone satellite, avec 65cts par minute de communication, 40cts par SMS et 5$ par Mo de données, en plus de l'option satellite facturée 25$ par mois. Pour éviter que l'utilisateur subisse en permanence ces coûts élevés, le Genus a le bon goût d'intégrer aussi une puce 3G. Ainsi, il ne fonctionnera sur satellite que dans les zones non couverte en 3G, qui sont assez nombreuses aux USA.
TerraStar-1 ne couvrant que le territoire américain, il y a par contre relativement peu de chances de voir le Genus débarquer par chez nous dans un avenir proche. Il pourrait pourtant se révéler utile pour certains abonnés français, notamment dans les massifs montagneux, où la couverture est encore loin d'être complète.