Si vous suivez l'actualité du matériel, vous avez forcément entendu parler des problèmes de condensateurs de faible qualité qui ont causé des pannes sur de nombreux composants informatiques, et qui ont fait qu'encore aujourd'hui, certains constructeurs utilisent comme argument marketing le fait de baser leur matériel sur des condensateurs à électrolyte solide, bien plus résistants. Aujourd'hui, cette affaire revient sur le devant de la scène, et c'est Dell qui en fait les frais...
En effet, le New York Times a mis la main sur des documents cités dans le cadre d'un procès intenté à Dell par un de ses clients professionnels, avec à la clé des révélations particulièrement mauvaises pour l'image du constructeur texan. En effet, entre mai 2003 et juillet 2005, le constructeur aurait écoulé dans sa gamme OptiPlex (PC de bureau pour entreprises) près de 12 millions d'ordinateurs équipés de ces tristement fameux condensateurs. Ceci ne serait pas forcément un problème si, comme d'autres constructeurs, le texan avait géré proprement la situation, en offrant prolongation de garantie, échange hors garantie, etc...
Mais non seulement, Dell n'a rien fait, ce qui lui a valu ce procès, mais en plus les documents obtenus par le New York Times prouvent que le constructeur a continué à commercialiser les machines défectueuses alors qu'il était parfaitement conscient de l'existence du problème. Une étude menée en interne chez Dell avait en effet révélé que 97% des machines en question risquaient de tomber en panne en moins de trois ans.
Voilà donc une information qui risque de faire beaucoup de mal à Dell, tant financièrement avec l'indemnisation des clients lésés qu'en termes d'image, beaucoup risquant de ne plus faire confiance à Dell après une telle affaire.