Depuis que la R&D d'Intel a pris le virage de l'optimisation des performances par watt, le fondeur lorgne de plus en plus vers les machines nécessitant une puissance de calcul pas forcément énorme, mais une consommation minimaliste. Après les netbooks, Intel compte désormais s'attaquer à des machines plus petites, mais nécessitant des puces encore moins gourmandes : les smartphones.
Pour ce faire, le fondeur va lancer deux nouvelles plateformes, qui succéderont à l'actuelle plateforme Menlow, destinée aux MID (Mobile Internet Devices) : tout d'abord, la plateforme Moorestown, pour laquelle Intel nous promet une réduction de 50% de la taille de la carte mère, qui deviendrait alors plus petite qu'une carte de crédit, et une réduction de 98% (!!!) de la consommation en idle, ce qui la ramènerait au niveau des solutions actuellement utilisées dans les smartphones. Un peu plus tard, c'est la plateforme Medfield qui prendra la relève, avec une carte mère réduite à la moitié de la taille d'une carte de crédit, et une consommation encore réduite de moitié.
Pour arriver à un tel résultat, la plateforme sera un SoC (System on a Chip) embarquant notamment un cœur Atom et une partie graphique PowerVR, comme l'actuel chipset Poulsbo. La plateforme Moorestown est prévue pour cette année ou l'année prochaine, tandis que Medfiled n'arrivera qu'en 2011. Reste à voir si ces nouvelles plateformes permettront à Intel de revenir sur le marché des PDA et smartphones, que le fondeur a quitté depuis 3 ans en revendant sa division Xscale, qui produisait des processeurs ARM pour appareils mobiles.
En cas de succès, Intel pourra se venter d'avoir imposé le x86 sur quasiment tous les produits informatique, puisque la gamme de processeurs Intel x86 irait du téléphone portable aux supercalculateurs, en passant par les serveurs et les cartes graphiques avec le projet Larrabee.