Il y a quelques jours nous apprenions que le département de la justice américain enquêtait sur certaines nouvelles clauses de la licence du SDK iPhone, qu'Apple utiliserait pour entraver la concurrence en interdisant aux développeurs l'utilisation de certains langages, dont le Flash. Une seconde enquête aurait été ouverte suite à une nouvelle mise à jour de cette licences, contenant des clauses douteuses au niveau de la publicité intégrée aux applications...
En effet, jusqu'à présent, les développeurs désireux de financer leurs applications par la publicité pouvaient faire à peu près ce qu'ils voulaient. Mais Apple va lancer en juillet sa propre régie publicitaire destinée aux applications iOS (iAd), et de nouvelles clauses sont donc apparues dans le contrat de licence, avec clairement pour intention de favoriser iAd. En effet, désormais les applications ne seront plus autorisées à collecter et transmettre à un tiers (par exemple une régie publicitaire) des informations sur l'utilisateur et sur l'appareil sans l'accord de l'utilisateur, et même avec cet accord, elle ne pourront le faire que pour les régies non affiliées à un autre constructeur de téléphone mobiles ou un développeur d'OS mobile. Ce qui exclue par exemple les régies publicitaires de Google ou de Microsoft, alors que le premier est le leader de la publicité en ligne...
Au premier abord, ces clauses pourraient sembler être dans l'intérêt de l'utilisateur, en protégeant mieux sa bie privée. Mais la plateforme iAd étant intégrée directement au cœur du système iOS, cette régie aura pour sa part bien accès à toutes les informations qu'Apple aura envie de collecter. Ainsi, iAd pourra disposer d'un avantage artificiel sur les régies concurrentes, en disposant d'informations permettant un ciblage bien plus fin des publicités, gage d'une rentabilité accrue.
C'est ce point qui gêne les autorités de régulations, qui jugent probablement à raison qu'il y a là une forme de concurrence déloyale, ce qui n'est probablement pas dans l'intérêt du consommateur, qui est souvent le premier à payer les conséquences d'un manque de concurrence.