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SSD Samsung MLC PM410 64 Go : économique et performant

SSD, c'est quoi ?

Avant de passer aux tests, commençons par un peu de théorie, pour ceux qui ne sauraient pas encore ce qu'est un SSD.

Les SSD sont en quelque sorte des grosses clés USB ou des grosses cartes mémoires, mais connectés avec une interface de disque dur. Au lieu d'être stockée sur un disque magnétique en rotation et lue par des têtes mobiles, les données des SSD sont donc stockées de façon entièrement électronique, dans des puces de mémoire flash.

Avantages

Le principal avantage des SSD, c'est leur temps d'accès : fini le bras de lecture se déplacement "lentement" sur la surface du disque. Avec un SSD, les temps d'accès tombent sans problème en dessous de la milliseconde, alors qu'un disque dur 3.5" 7200 tours/min ne descend généralement pas en dessous de 12ms. Concrètement, ces temps d'accès réduits se traduisent par une réactivité accrue de la machine, en particulier quand la mémoire vive est saturée et que le système swap joyeusement.

Second avantage, le silence. Fini le sifflement du disque en rotation et les "grattements" de la tête en mouvement.

Enfin, deux autres avantages profiteront surtout aux ordinateurs portables : une bien meilleure résistance en choc, en particulier en fonctionnement et, avec certains modèles, une consommation nettement inférieure à celle des disques durs 2.5".

Mais comme nous ne vivons pas dans un monde parfait, les SSD n'ont pas que des avantages...

Inconvénients

Les inconvénients des SSD sont directement liés au mode de fonctionnement de la mémoire flash. Tout d'abord, les SSD ont une tendance à l'écroulement de leurs performances sur les petites écritures. Cet écrasement existe aussi sur les disques durs, mais est souvent bien plus marqué sur les SSD, les rendant parfois plus lents que les disques dans ces conditions. L'explication est à chercher au niveau de la structure de la mémoire flash. En effet, la mémoire flash des SSD est divisée en blocs d'une taille pouvant aller jusqu'à 512 Ko, et il est impossible d'écrire une portion de bloc : pour modifier ne serait ce qu'un bit dans un bloc, il faut effacer puis réécrire l'intégralité du bloc. Ainsi, avec des blocs de 128 Ko, si on effectue des écritures de 4 Ko, le débit sera divisé par 32 par rapport à des écritures d'une taille supérieure à 128 Ko...

Ce problème est également présent en lecture, mais dans une bien moindre mesure : chaque bloc est divisé en pages (généralement d'une taille de 2 Ko), et les lectures se font par pages entières. Le principe est ici le même que sur un disque dur, divisé en secteur, mais les secteurs ne font que 512 octets, limitant donc la taille de lecture minimale.

Pour réduire l'impact de l'écriture par bloc, il est donc indispensable de doter le SSD d'une mémoire cache, pour éviter que la machine ne reste bloquée en attente de la fin d'une écriture. Ce n'est malheureusement pas le cas sur bon nombre de SSD d'entrée de gamme, occasionnant des gels occasionnels du système.

Le second défaut est plus gênant, car il limite la durée de vie du SSD, mais aussi la durée de vie des données stockées dessus... En effet, les cellules de mémoire flash ne sont pas éternelles, et s'usent à chaque écriture et, même correctement écrites, les données ne restent pas forcément lisibles. Ainsi, une cellule de mémoire MLC (Multi Level Cell), la plus économique, supporte environ 10 000 écritures, contre 10 fois plus pour la mémoire SLC (Single Level Cell) des SSD haut de gamme, tandis que dans les deux cas, la durée de rétention des données est de l'ordre de 10 ans pour une cellule neuve, mais peut tomber à un an pour une cellule très usée.

Pour palier à ce défaut, les SSD sont dotés de contrôleurs évolués, qui mémorisent le nombre d'écritures effectuées sur chaque cellule et la date de la dernière écriture. Ainsi, le contrôleur pourra prendre en charge la réécriture des données anciennes, équilibrer l'usure entre les différentes cellules (wear-leveling) et éviter d'utiliser les cellules trop usées en les marquant comme défectueuses. À chaque écriture, un code de correction d'erreur est également ajouté au données, afin de permettre de vérifier les données et de corriger les erreurs si elles ne sont pas trop nombreuses. Là encore, pour permettre au contrôleur de gérer au mieux le wear-leveling, il est important de disposer d'un cache conséquent.