Lancé il y a un peu moins d’un an, Coursera propose, en partenariat avec de nombreuses et prestigieuses universités (on peut citer notamment Stanford, Pinceteon, Brown, Caltech, Johns Hopkins, l’École Polytechnique Fédérale de Lausanne, Hong Kong University…) des cours universitaires complets, couvrant de nombreux domaines (informatique, finance, médecine, maths…), accessibles gratuitement en ligne depuis le monde entier. Un modèle à suivre pour l’initiative France Universités Numérique ?
Lancée dans quelques jours, cette initiative promue par Jean-Yves Le Déaut, député PS de Meurthe et Moselle, vise à pousser les universités françaises à rendre accessible une partie de leurs cours en ligne, pour compléter les cours dispensés physiquement, mais aussi pour proposer des formations à distances. Pour le député, le but est de rattraper le retard dans ce domaine par rapport aux universités étrangères, sous peine de voir un trop grand nombre d’étudiants partir à l’étranger.
Le rapport de Jean-Yves Le Déaut devrait être transformé en propositions de lois au début de printemps. Dans un premier temps, l’objectif devrait être d’atteindre une proportion de 20% de cours accessibles en ligne d’ici à 2017, sous la responsabilité des vice-présidents des universités.
Malheureusement, le chemin risque encore d’être long avant d’avoir un équivalent à Coursera, puisqu’il semblerait que ces cours ne soient pas ouverts à tous, mais réservés aux étudiants inscrits dans l’université dont ils proviennent. En effet, Geneviève Fioraso, ministre de l’Enseignement Supérieur semble pour l’instant exclure des formations 100% en ligne, jugeant le contact trop important pour s’en passer, tandis que Jean-Yves Le Déaut évoque une ouverture sur demande de ces cours en ligne aux anciens étudiants des universités, laissant donc entendre que l’accès ne serait pas ouvert à tous (cela dit, dans des domaines techniques évoluant vite, comme l’informatique, l’accès « à vie » au cours de son université d’origine pourrait déjà être un gros plus).
Allez, mesdames et messieurs les députés et ministres, c’est un bon début, mais il faudra encore un petit effort pour une plus grande diffusion de la connaissance !