Alors que les opérateurs fibres actuellement présents en France déploient principalement du FTTH ou du FTTB, l’ARCEP planche sur un système intermédiaire, le FTTDP, dans l’espoir d’accélérer le déploiement des réseaux fibre optique, ceux ci n’allant pas assez vite pour l’instant.
En FTTH (Fibre To The Home), la fibre optique va jusqu’au domicile de l’abonné. C’est la solution la plus performante techniquement, mais aussi la plus coûteuse et la plus contraignante, puisqu’il faut réaliser une intervention dans le logement, ce qui nécessite une autorisation du propriétaire, une prise de rendez-vous et monopolise un technicien pour le temps de l’intervention… C’est la technologie privilégiée par Orange, SFR et Free.
En FTTB (Fiber To The Building), la fibre n’est apportée que jusqu’au pied de l’immeuble, la terminaison étant effectuée via le réseau cuivré en place, soit la paire de cuivre via le VDSL2, soit le réseau câblé. Cette technologie est moins coûteuse, mais les performances s’en ressentent, le réseau de terminaison étant moins performant, et ce d’autant plus qu’en pratique c’est souvent la FFTLA (Fiber To The Last Amplifier) qui est utilisé à la place de la FTTB, ce qui engendre une terminaison cuivre plus longue, plusieurs immeubles étant généralement desservis par un seul amplificateur. C’est la technologie privilégiée par Numericable, qui profite ainsi de son vaste réseau câblé.
La FTTDP (Fiber To The Distribution Point) proposée par l’ARCEP consiste pour sa part à ramener la fibre jusqu’à chaque palier, puis à effectuer une terminaison cuivre. Les performances s’approchent donc de la FTTH, tout en évitant les interventions dans les logements, et donc les contraintes qui vont avec. L’ARCEP envisage toutefois la FTTDP comme une solution transitoire, pour accélérer le déploiement, avec une migration vers la FTTH par la suite.