Enfin ! Après 2 mois et demi d’attente et de multiples polémiques sur la gestion des commandes et des stocks de Google, j’ai enfin réussi à avoir un Nexus 4. L’occasion donc d’en faire un petit test, en le comparant avec mon vénérable Galaxy Nexus.
Contenu de la boîte
Rien de bien exceptionnel à ce niveau : le téléphone, bien sûr, un câble micro-USB, un chargeur USB 6W (1.2A), un kit main-libre stéréo intra-auriculaire de qualité assez moyenne et un mode d’emploi minimaliste.
Design
On commence par ce qu’on voit en premier : l’aspect extérieur de l’engin. Si la forme globale de la façade reste assez proche de celle du Galaxy Nexus, la comparaison s’arrête là. Le Nexus 4 arbore un look plus haut de gamme, avec des matériaux plus nobles (façade et dos en verre, contour en plastique doux…) et une finition quasi irréprochable.
Comme sur la plupart des androphones récents, la façade est dépourvue de boutons. En bas de l’écran, on retrouve une LED de notification multicolore, en haut le haut parleur au milieu, à la limite entre la façade de verre et la bordure, la caméra frontale à droite et les capteurs de luminosité et de proximité à gauche.
Sur les côtés, on trouve le connecteur USB en bas, la prise casque en haut à gauche (personnellement, j’aurais préféré la retrouver en bas, comme sur le Galaxy Nexus, cet emplacement me semble plus naturel à l’usage), le bouton d’alimentation en haut à droite, les boutons de volume en haut à gauche, et enfin, un petit slot sur la gauche pour l’insertion d’une carte micro-SD… ou pas… c’est malheureusement simplement un slot micro-SIM, Google n’ayant pas souhaité proposer de lecteur de cartes mémoire 🙁 Inutile également d’investir dans un adaptateur USB hôte, pour l’instant ce n’est pas supporté…
Vous l’aurez compris, si la carte micro-SIM s’insère par le côté, c’est parce que le dos de l’appareil n’est pas amovible, la batterie étant désormais fixe. Au dos, on trouve la caméra et son flash LED en haut à gauche, un gros logo Nexus au milieu, et un logo LG et le haut-parleur main-libre en bas. Hé oui, pas de logo Google !
Utilisation
Le système est bien entendu la dernière version d’Android Jelly Bean. Le mien m’a été livré en 4.2.0, et la mise à jour 4.2.1 m’a été proposée dès le premier démarrage.
Démarrage qui a d’ailleurs été particulièrement rapide, le Snapdragon S4 à quatre cœurs Krait fait des merveilles. Idem à l’usage, la réactivité est presque parfaite, les applications réagissent au quart de tour, Face Unlock est d’une rapidité impressionnante…
L’écran LCD IPS 4.7″ (1280×768) offre d’excellents angles de vision et est meilleur que celui du Galaxy Nexus sur les aplats, qui étaient un peu granuleux sur l’AMOLED de Samsung (peut-être une conséquence de la matrice Pentile). Son format un peu élargi est un peu déroutant an début, mais on s’y fait vite, et il permet d’améliorer légèrement le confort de frappe, grâce aux touches un peu moins étroites.
La prise en main de l’engin est par contre un peu inférieure à celle du Galaxy Nexus. La surface tactile est excellente, avec une bonne glisse et des bords légèrement arrondis améliorant le confort lors d’un swipe transversal, tandis que le plastique doux sur le côté est agréable et évite que le téléphone ne glisse. Mais la face arrière en verre est plus froide que le plastique caoutchouté du Galaxy Nexus, et donne l’impression que le téléphone va facilement glisser et tomber… Ce qu’il vaudra mieux éviter, le verre étant assez cassant.
GPS
Après quelques essais sur différents parcours, le GPS m’a semblé un peu meilleur que celui du Galaxy Nexus et un poil plus rapide à fixer. Rien d’exceptionnel toutefois, les deux appareils sont très proches à ce niveau, et le résultat n’est pas encore suffisant dans certains cas, notamment quand il s’agit de suivre un petit chemin en lacets avec Runtastic.
En navigation automobile, la précision est par contre très largement suffisante, et le Snapdragon fait là encore des miracles : je n’avais jamais vu CoPilot Live me calculer mes itinéraires aussi rapidement 🙂
Réseau
La sensibilité réseau me semble supérieure à celle du Galaxy Nexus. Je peux par exemple désormais écouter sans problème une radio en ligne dans mon ascenseur, alors que le Galaxy Nexus coupait parfois. Avec mon forfait B&You H+, j’atteins 15 Mbit/s dans ma chambre, contre à peine 6 Mbit/s avec le Galaxy Nexus. Le débit en upload n’a pas bougé par contre (1 Mbit/s), probablement limité par autre chose que la liaison radio…
Côté Wi-Fi, j’ai eu un peu peur au premier abord, le téléchargement des applications durant l’initialisation du téléphone ayant été particulièrement lent. Mais il devait plutôt s’agir de soucis du côté du Play Store (je dois pas être le seul à avoir téléchargé plein d’applications sur un nouvel appareil vendredi soir 🙂 ), Speedtest me donnant des pointes à plus de 30 Mbit/s.
APN
L’APN est pour sa part correct, mais sans plus. Je ne m’attendais de toute façon pas à un miracle de ce côté là, je n’ai jamais été vraiment satisfait par la qualité des photos issues de mes smartphones successifs, et il était connu que Google n’avait pas choisi un capteur de dernière génération. Le flash LED est par contre bien plus puissant que sur le Galaxy Nexus, ce qui pourra toujours servir en mode lampe de poche 🙂
Je me suis un peu amusé avec Photo Sphere, que je n’avais pas encore pu tester sur le Galaxy Nexus (que je n’arrivais pas à passer en 4.2). Sympa, mais sans plus, car il y a encore de très gros progrès à faire, notamment au niveau des raccords sur les objets en premier plan.
Exemples de photos en extérieur (avec des conditions météo malheureusement pas terribles)
Autonomie
Difficile de juger de l’autonomie d’un appareil sur aussi peu de temps. Au premier abord, je dirais qu’elle est équivalente, voir légèrement supérieure à celle du Galaxy Nexus. Donc pas exceptionnelle, mais pas catastrophique non plus. Mieux vaudra quand même se prévoir une petite batterie externe d’appoint au cas où. On en trouve des très bien pour une grosse vingtaine d’euros.
Migration
On termine avec ce qui est à mon avis l’un des gros points noirs de l’environnement Android : la migration d’un appareil à l’autre. Autant je n’appréciais pas de devoir recourir à iTunes au quotidien quand j’avais un iPhone, autant je trouvais pratique la procédure de migration avec sauvegarde/restauration via iTunes.
Il n’y a pas vraiment de solution aussi simple et efficace fournie par Google : le backup via ADB (en) nécessite d’activer le mode debug et de savoir manier la ligne de commande. Et je ne suis pas certain qu’on puisse restaurer sur un appareil un backup provenant d’un modèle différent…
Certaines applications stockent leurs données en ligne, en les associant au compte Google, donc les récupèrent sur le nouvel appareil, mais pour la plupart des applications, rien n’est transféré automatiquement, et il faut aller transférer les données à la main, ou utiliser des solutions tierces plus ou moins efficaces (j’ai découvert après coup l’application Carbon, qui a l’air très bien faite à ce niveau, et qui offre en plus en version Premium des fonctionnalités de sauvegarde en ligne et de synchronisation entre plusieurs appareils).
Conclusion
Avec le Nexus 4, Google nous propose donc un appareil de très bonne facture. Ses principaux défauts (batterie fixe, pas de slot mémoire, pas de 4G, pas d’USB hôte…) ne sont pas forcément rédhibitoires, et sont même relativement acceptables compte tenu du prix : pour 350€, difficile de trouver mieux ! Il en aurait été autrement s’il était facturé 600€. Ce premier Nexus véritablement grand public (les modèles précédents visaient surtout les geeks et les développeurs) est donc une belle réussite, même si elle est en grande partie gâchée par des problèmes de logistique et de communication inadmissibles de la part de sociétés aussi importantes que Google et LG.
Côté système, Android 4.2 progresse encore par rapport à Android 4.1, le système gomme petit à petit certaines incohérences, l’ergonomie progresse, de nouvelles fonctions bien pratiques font leur apparition (widgets sur le lockscreen, paramètres dans le panneau de notification…). Android est toujours aussi autonome, pouvant se passer totalement d’ordinateur, mais il reste justement des progrès à faire au niveau de l’interaction avec l’ordinateur : s’il est souhaitable de pouvoir conserver la liberté actuelle, il serait bon que Google travaille sur un logiciel de synchronisation optionnel, pour ceux qui veulent une solution clé en main sans mettre les mains dans le cambouis.
Selon les dernières rumeurs, le prochain « Nexus » pourrait être pour la première fois un appareil intégralement Google, suite au rachat de Motorola Mobility. Google parviendra-t-il à relever la barre encore un peu plus haut ?
Une réflexion sur « Test rapide du Nexus 4 »