Alors que l’incertitude règne toujours sur l’innocuité des ondes des réseaux mobiles pour la santé, des associations comme les Robins des Toits militent pour une baisse de la puissance d’émission des antennes-relais, pour que leur champ ne dépasse pas 0.6V/mètres. Un plafond qui pourrait entrainer la multiplication des antennes.
En effet, nul besoin d’être ingénieur radio pour comprendre qu’une réduction de la puissance réduit la surface couverte par chaque antenne, et oblige donc à installer des antennes supplémentaires. Restait à quantifier le nombre d’antennes à ajouter, et c’est justement ce qu’ont fait les auteurs d’un rapport récemment remis au gouvernement.
En se basant sur quelques expérimentations sur le terrain et sur diverses simulations, ils ont estimé que le nombre d’antennes-relais devrait être multiplié par trois pour garantir la même couverture sans dépasser le seuil 0.6V/m.
Au bas mot, cela nécessiterait donc l’installation de 100 000 nouvelles antennes, alors même que les opérateurs ont déjà du mal à trouver des points haut pour installer de nouvelles antennes, et ce d’autant plus que les associations qui demandent la réduction des niveaux d’émission sont souvent également en première ligne pour contester l’installation de nouvelles antennes…
Pour faciliter une telle mesure, la solution pourrait venir de la mutualisation des antennes, comme Bouygues Télécom et SFR envisagent d’ailleurs déjà de le faire pour la 4G, mais même dans ces conditions, ce sont sans doute des dizaines de milliers d’antennes supplémentaires qui devront être posées.
À la difficulté technique d’une telle augmentation du nombre d’antennes s’ajoute également la difficulté financière. L’opération coûterait en effet très cher, alors que les marges des opérateurs ont fondu depuis un an et demi.
Il y a donc en l’état bien peu de chances de voir le gouvernement imposer ces nouveaux plafonds.