Le français Bull, initialement présent surtout sur le secteur des serveurs et des calculateurs, continue d’étendre petit à petit son activité cybersécurité, avec la présentation du Hoox m2, un smartphone ultra sécurisé conçu et fabriqué en France.
Destiné principalement au secteur de la défense et du gouvernement, il viendra y faire de l’ombre au Teorem de Thales, en proposant beaucoup plus de fonctionnalités (le Teorem n’est pas un smartphone) et une base matérielle bien plus performante.
Pour réaliser ce téléphone sécurisé, Bull a opté pour des composants relativement classiques dans l’entrée de gamme, avec un processeur Cortex-A5 quadruple cœur à 1.2 GHz, 1 Go de RAM, 8 Go de stockage, un écran 4.7″ (960×540), une batterie 2000 mAh et les classiques connectivités sans-fil Bluetooth 3.0, Wi-Fi n et 3G.
Ce qui le distinguera du smartphone de base, c’est son système. Il est basé sur Android, dans une version revue par Bull pour en renforcer la sécurité : ajout d’un coffre-fort numérique, possibilité de chiffrer le contenu du téléphone, mais aussi les communications, via une puce de chiffrement dédiée, protection contre les intrusions physiques, connexion VPN permanente… Ces fonctions de sécurité pourront être contrôlées via la biométrie, grâce à un lecteur d’empreintes digitales intégré au bouton d’accueil de l’appareil, et Bull fournira également une solution de gestion de parc permettant à un administrateur de gérer à distance l’ensemble des smartphones mis sous sa responsabilité.
Son prix élevé (2000€ tout de même) le réservera par contre à des marchés très spécifiques, où un tel investissement dans un téléphone sera justifié. On peut penser notamment aux ministres, qui après s’être fait interdire il y a quelques semaines l’utilisation de smartphones grand public pour leurs communications professionnelles seront peut-être bien contents de disposer d’un smartphone compatible avec les nouvelles exigences de sécurité du gouvernement.