Après avoir lancé il y a quelques semaines ses premiers SSD à base de mémoire flash V-NAND, les 850 Pro, Samsung a laissé apercevoir sur son stand de l’IFA un second modèle à base de V-NAND, le 850 Evo, avec un positionnement moins haut de gamme.
Le constructeur n’a pas encore communiqué sur les spécifications techniques et le tarif, mais on sait tout de même que la différence avec le 850 Pro sera la même qu’entre le 840 Pro et le 840 Evo : alors que le modèle Pro utilise de la mémoire à 2 bits par cellule le Evo utilise de la mémoire à 3 bits par cellule (TLC). Cette mémoire est plus dense, donc moins coûteuse, mais en contrepartie, elle est aussi moins performante et moins endurante.
Le passage à la V-NAND devrait toutefois permettre au 850 Evo d’être plus endurant que le 840 Evo. En effet, l’empilement de plusieurs couches dans la mémoire V-NAND (d’où sa qualification de mémoire « 3D ») rend la production plus complexe, ce qui limite la finesse de gravure. Ainsi, la V-NAND de Samsung est actuellement gravée en 40nm, contre moins de 20nm pour la mémoire NAND classique chez la plupart des fabricants. Si cette gravure plus grossière limite le gain en densité (avec 32 couches, la V-NAND 40nm de Samsung n’est que 22% plus dense que la NAND 16nm de Crucial, avec 0.9 contre 0.74 Gbit/mm²), elle permet par contre une meilleure endurance, chaque affinement de la gravure réduisant le nombre de cycles d’effacement supporté par les puces.
Il reste maintenant à attendre le reste des caractéristiques de ces 850 Evo, et en particulier leur prix de vente, en espérant que cette fois le recours à la mémoire TLC se traduise par un tarif réellement agressif, ce qui n’était pas le cas avec le 840 Evo, plus onéreux que certains de ses concurrents dotés de mémoire 2 bits… Avec une mémoire flash qui atteint théoriquement 1.35 Gbit/mm², la densité est supérieure de 82% à celle du Crucial MX100, le SSD le moins cher actuellement, ce qui devrait permettre à Samsung un tarif nettement inférieur, même si les rendements de production sont moindres.
Source : Les Numériques