Face aux craintes sur les effets des ondes sur la santé, l’une des alternatives pourrait être l’utilisation de la lumière pour les réseaux sans-fil du futur. Développés depuis plusieurs années, les technologies basées sur la lumière atteignent des performances de plus en plus prometteuses, et, en laboratoires, dépassent désormais largement le Wi-Fi.
Le principe de ces technologies, regroupées sous l’appellation Li-Fi est très proche de celui des fibres optiques, mais sans la fibre. La lumière est donc diffusée dans toutes les directions, ce qui réduit la portée du signal, mais permet par contre de le transmettre facilement sans support physique entre des appareils qui se déplacent les uns par rapport aux autres.
Une équipe de chercheurs britannique vient de battre un nouveau record de débit en Li-Fi, en réalisant une transmission à 10 Gbit/s, soit des performances équivalentes à celles des réseaux Ethernet haut de gamme d’aujourd’hui. Pour ce faire, ils ont utilisé des micro-LED capables d’atteindre une fréquence de clignotement très élevée, et comme pour les fibres optiques, ils ont multiplexé des signaux de différentes longueurs d’ondes pour augmenter le nombre de bit encodables dans chaque impulsion.
Reste maintenant à voir si ces technologies finiront par arriver sur le marché. Les obstacles à surmonter sont en effet encore nombreux, la transmission pouvant être perturbée par la lumière ambiante et n’étant pas capable de traverser les obstacles opaques, contrairement à une transmission Wi-Fi. Pour se faire une idée de ces problèmes, il suffit d’ailleurs de penser à un objet du quotidien utilisant déjà une transmission optique : la bonne vieille zapette infrarouge de la TV… Si les plus récentes sont devenues bien moins exigeantes sur la précision de la visée (certains fonctionnent même lorsque le signal arrive au récepteur après réflexion), elles restent bien moins pratiques à utiliser que les (trop) rares télécommandes utilisant une transmission radio.