Ceux qui ont déjà testé un SSD à base de mémoire flash dans leur PC le savent : ça change la vie. Et pourtant, il est possible de faire encore bien mieux qu’avec de la mémoire flash, en exploitant de nouveau type de mémoires…
HGST, la filiale stockage d’Hitachi récemment transférée à Western Digital vient en effet d’annoncer avoir dans ses cartons un SSD aux performances hallucinantes, puisqu’il promet pas moins de 3 millions d’IO par seconde sur des accès aléatoire de 512 octets (soit environ 1.5 Go/s), contre rarement plus de 100 000 pour un SSD classique (et pas de manière soutenue pour les SSD grand public) et 500 000 pour les plus performants. La latence est à l’avenant, avec à peine 1.5µs, contre quelques dizaines de µs sur les SSD actuels. Le débit en pointe est par contre « modeste », puisqu’il ne dépassera pas 2 Go/s compte tenu de l’interface choisie (PCI-Express 2.0 4x). L’écart de performance entre l’aléatoire et le séquentiel sera du coup très réduit.
Le secret de ses performance tient à la mémoire choisie par HGST : au lieu de l’habituel mémoire flash (EEPROM), le constructeur a opté pour de la mémoire PRAM. Encore très onéreuse, cette mémoire se manipule comme de la RAM classique, d’où ses excellentes performances en accès aléatoires, mais elle est par contre capable de conserver l’information sans rafraichissement et sans alimentation électrique. Elle repose en effet sur l’utilisation d’un verre capable de passer de l’état amorphe à l’état cristallin sous l’effet de la chaleur, mais qui reste stable dans son état à température ambiante. La PRAM est aussi bien plus endurante que la flash, supportant généralement plusieurs millions de cycles, contre quelques milliers à peine pour la flash.
Ces mémoires ont par contre l’inconvénient d’être très gourmandes en écriture, et HGST n’a pas communiqué sur les performances en écriture de son prototype, ce qui peut laisser supposer que les résultats à ce niveau sont bien moins impressionnants.