Avec la multiplication des smartphones, Nintendo subit une forte concurrence sur le marché du jeu vidéo portable, les consoles portables étant de plus en plus remplacées par des smartphones et tablettes. Ajoutée au manque de succès de la Wii U dans les salons, cette concurrence pourrait bien avoir le beau de Big N…
Mais le nippon qui était jusqu’à peu farouchement opposé à l’idée d’éditer des jeux mobiles pourrait bien tenter de donner raison à Nietzsche : « Tout ce qui ne tue pas rend plus fort ». Puisque le marché mobile est en pleine croissance, pourquoi ne pas en profiter pour en tirer quelques revenus via une offre adaptée ?
Saturo Iowata, président de Nintendo a en tout cas reconnu que la firme a fait une erreur en ignorant jusqu’à présent ce marché : « Si nous repensons à ces 20 dernières années, on pourrait penser que cette décision de ne pas porter les jeux Nintendo sur les smartphones est la raison pour laquelle nous en sommes à ce stade critique aujourd’hui. »
Il n’est pour l’instant pas encore question de sortir le grandes licences Nintendo (Mario, Zelda, Pokemon…) sur autre chose que du matériel Nintendo, mais la firme réfléchit désormais officiellement à ce qu’elle pourrait proposer sur les plateformes mobiles. Il pourrait par exemple s’agir de versions de démonstration des jeux Nintendo, pour pousser les utilisateurs de mobiles à s’équiper d’une console.
Espérons toutefois qu’avec un tel changement de stratégie Nintendo ne connaîtra pas le même sort que Sega, qui n’est plus que l’ombre de lui même depuis qu’il n’est plus qu’un éditeur de jeux… Mais peut-être est-il déjà trop tard pour faire mieux que sauver les meubles ? La firme pourrait très prochainement annoncer des résultats financiers particulièrement médiocres, avec un chiffre d’affaire inférieur de 35% aux prévisions et un important déficit pour le dernier trimestre 2013.