Depuis plusieurs années déjà, le chinois Meizu fait régulièrement parler de lui avec ses smartphones Android, relativement haut de gamme, mais il n’avait jusqu’à présent jamais exporté ses produits vers l’Europe. Une situation qui va changer avec le MX3.
En effet, après 20 millions de smartphones écoulés en Chine, où il revendique 6% du marché, en Israël, en Ukraine et en Russie, le constructeur chinois a décidé de s’attaquer à l’Europe en faisant un premier test de commercialisation dans un pays européen : la France. Un choix qui proviendrait au moins en partie de la forte dynamique dont bénéficie aujourd’hui le marché du smartphone nu en France, depuis l’émergence de Free Mobile et des marques « low cost » de Bouygues, Orange et SFR.
Le premier modèle, qui sera commercialisé à partir du 31 mars chez les principaux revendeurs en ligne, sera le MX3. En dehors de l’absence du support de la 4G, il s’agit d’un appareil plutôt haut de gamme, embarquant un processeur Samsung Exynos 5 Octa (4 cœurs ARM Cortex-A15 à 1.6 GHz et 4 cœurs ARM Cortex-A7 à 1.2 GHz), 2 Go de RAM, un écran Sharp IGZO 5.1″ 1800×1080 quasiment sans bordure, un APN Sony Exmor RS 8 MP et une batterie de 2400 mAh dans un châssis de 9.1mm d’épaisseur.
Côté système, il faudra malheureusement se contenter d’un Android 4.2 un peu ancien, couplé à une surcouche maison retravaillant très largement l’interface du système, baptisée Flyme OS 3.0. Outre une ressemblance physique de l’engin avec l’iPhone 3G/3GS, les mauvaises langues diront que l’interface « flat design » de cette surcouche est copiée tout droit d’iOS 7, mais ils auront tort, puisque cette surcouche est en fait antérieure à la dernière version de l’OS pommé.
Il ne sera par contre pas donné, surtout comparé aux autres modèles de constructeurs chinois, avec un ticket d’entrée à 450€ pour la version 16 Go, contre 500€ en 32 Go et 550€ en 64 Go (la capacité n’est pas extensible, faute de slot microSD). Un tarif que le constructeur justifiera sans doute par le recours à des composants de grandes marques japonaises et coréennes.
Dans un premier temps, Meizu n’est pas très ambitieux du côté des ventes, en indiquant qu’il se contenterait déjà de quelques milliers d’unités écoulés, mais il ne faut pas s’y méprendre, il a clairement l’intention de s’installer durablement sur le marché, puisqu’il a déjà évoqué l’arrivée d’un futur modèle, avec la 4G cette fois, mais aussi l’ouverture d’une boutique en France, prévue pour l’année prochaine…