nVidia a présenté il y a quelques jours deux nouvelles technologies visant à positionner ses GPU dans le nuage : GeForce Grid, pour les jeux vidéo, et VGX, pour la 3D professionnelle.
Dans les deux cas, le but est de permettre à des appareils dotés d’une faible puissance de calcul et ne pouvant pas être dotés d’un GPU haut de gamme (smartphones, tablettes, ordinateurs portables…) d’accéder à la puissance de ces puces à distance.
Basées sur des puces de la génération Kepler, ces technologies s’appuient sur la virtualisation du GPU, permettant de partager un seul GPU entre plusieurs utilisateurs et d’accéder à distance aux rendus effectués. nVidia promet que jusqu’à 100 utilisateurs pourront ainsi utiliser simultanément une seule carte graphique VGX. Le premier modèle étant doté de 768 processeurs de flux et de 4 Go de RAM, il ne faudra toutefois pas s’attendre à des performances exceptionnelles dans un tel cas…
Visant les acteurs du cloud-gaming, tels que OnLive ou Gaikai, GeForce Grid est l’équivalent de VGX, mais spécialisé dans le jeu vidéo, nVidia ayant décidé de segmenter sa gamme cloud comme l’est sa gamme de cartes graphiques, avec les GeForce pour le grand public et les Quadro pour les professionnels. Grâce aux cartes GeForce Grid, il sera possible, sur le même GPU, d’effectuer à la fois le rendu du jeu vidéo et l’encodage du flux d’image pour l’envoyer vers le client distant, limitant ainsi l’utilisation CPU. Ceci devrait permettre aux fournisseurs de service d’améliorer le rendement de leurs systèmes, en gérant un plus grand nombre de clients par serveur, avec à la clé une diminution de la consommation électrique, estimée à 50% par nVidia.
Cet encodage matériel des flux devrait aussi permettre d’obtenir des latences plus faibles, d’à peine 10ms, rendant le cloud gaming plus confortable pour l’utilisateur. nVidia n’a par contre pas évoqué la question de la qualité d’image, qui sera probablement toujours dégradée par rapport à une solution basée sur un GPU local, le transfert du flux vidéo sur Internet ne pouvant actuellement pas se faire sans recourir à une compression destructive.