Introduites dans les smartphones il y a quelques temps déjà, les mémoires flash à interface UFS devraient bientôt débarquer dans des cartes mémoires. Samsung vient justement de dévoiler ses premiers cartes basées sur ce standard, avec des performances très prometteuses.
D’une taille similaire à celle des micro-SD, ces cartes UFS de 32 à 256 Go promettent en effet des performances proches de celles des SSD SATA d’entrée de gamme, avec 530 et 170 Mo/s en lecture/écriture séquentielle, ainsi que des performances de haut vol en accès aléatoire, ce qui était le point faible des cartes SD actuelles : jusqu’à 40 000 IOPS en lecture et 35 000 IOPS en écriture (contre environ 2000 et 100 pour une micro-SD de bonne qualité). En adoptant la même interface pour le stockage externe que pour le stockage interne, ces cartes offrent la perspective de bénéficier sur les appareils mobiles d’un stockage amovible sans aucune différence de performance, à l’instar de ce que permet l’eSATA par rapport au SATA.
Mais contrairement aux évolutions toujours plus performantes de la norme SD (la version 4.10 du bus SD, ou USH-II, offre plus de 300 Mo/s, contre seulement 12.5 Mo/s pour la version originale), la norme UFS n’assure par contre pas de rétrocompatibilité avec l’existant. Même si le format physique des cartes est proche de celui des cartes micro-SD, les cartes UFS auront donc besoin d’un lecteur spécifique, ce qui risque hélas d’handicaper ces nouvelles cartes, qui mettront forcément longtemps à supplanter les cartes de la famille SD, si elles y parviennent un jour.