Pour atteindre l’objectif gouvernemental d’une couverture très haut débit de 100% des foyers français à l’horizon 2022, les réseaux mobiles devraient être mis à contribution, en raison du coût trop élevé d’une couverture filaire dans les zones de faible densité. Après l’échec du WiMAX, c’est la 4G qui devrait prendre le relais.
Orange mènerait en ce moment ses premiers expérimentations en ce sens, dans diverses zones rurales, réparties sur trois départements (Pyrénées Orientales, Ardennes, Gers). Bouygues Télécom, qui a déjà lancée une box 4G pour les pro, devrait pour sa part attaquer d’ici peu ses tests pour couvrir des villages de montagne.
S’appuyant sur la bande 800 MHz, la mieux adaptée à ces terrains difficiles (meilleure portée, moins de sensibilité aux obstacles), ces offres ne devraient toutefois pas être vraiment comparables aux vraies offres très haut débit fixes, puisque la bande passante sera partagée entre tous les utilisateurs. De ce fait, les offres devraient se limiter à un accès Internet et à la téléphonie, sans les multiples chaînes de télévision généralement incluses. Il sera également intéressant de voir si les opérateurs proposeront de véritables offres illimitées réservées à ces zones de faible densité ou s’ils se contenteront d’y proposer leurs offres classiques, avec réduction drastique du débit au delà de quelques Go de données consommées…