Depuis plusieurs années, Google publie régulièrement son Transparency Report, dans lequel il indique pour chaque pays le nombre de requêtes de suppression de contenu ou de renseignements sur des utilisateurs qu'il a reçu de la part des autorités.
Dans le classement par nombre de demandes de renseignements, la France est "bien" placée, puisqu'elle est sur la première moitié de l'année 2011 le troisième pays le plus demandeur, avec 1300 requêtes (en hausse de 28% sur un an) concernant 1622 utilisateurs, derrière l'Inde (1739/2439) et les États-Unis (5950/11 057). Google avait répondu favorablement à 48% de ces demandes, ce qui laisse entendre que beaucoup n'étaient pas légitimes...
S'interrogeant sur les raisons de toutes ces demandes, le débuté Hervé Féron (Parti Socialiste) s'est adressé au ministre de l'Intérieur pour réclamer plus de transparence sur le sujet. Il demande à savoir "qui est habilité à faire de telles demandes à Google, quelles raisons justifient une demande d'informations privées, comment l'entreprise envoie-t-elle ces informations aux autorités françaises, sous quelle forme et à quel prix". Bien entendu, il souhaite aussi savoir quel est l'usage qui est ensuite fait des données obtenues en cas de réponse favorable, ainsi que la durée pendant laquelle les données sont conservées.
Officiellement, Google indique ne communiquer des renseignements sur un utilisateur que dans le cadre d'enquêtes criminelles. Il y a donc effectivement de quoi se demander à quels cas correspondent les 52% de demandes restées sans réponse...