Il y a quelques semaines, l'ARCEP a attribué à Bouygues Télécom, Free Mobile, Orange et SFR quatre licences permettant l'exploitation de la bande radio 2.6 GHz pour les réseaux mobiles 4G. Le régulateur vient de publier les conditions dans lesquelles ces fréquences devront être exploitées.
Tout d'abord, concernant la couverture, l'ARCEP impose aux opérateurs titulaires d'une licence de couvrir 25% de la population d'ici à 2015, 60% pour 2019 et 75% pour 2023, ce qui reste loin des taux de couverture proposés aujourd'hui pour la 3G, qui doivent atteindre 98% pour Orange et SFR en fin d'année. Outre l'aspect quantitatif, l'ARCEP va également imposer des critères qualitatifs : dans les zones couvertes, le réseau devra être disponible 24h/24, avec un taux d'échec des connexions inférieur à 5% et un débit maximal théorique d'au moins 60 Mbit/s en descendant.
Enfin, l'ARCEP a décidé d'étaler dans le temps l'ouverture des accès 4G en fonction des régions. Sur les 22 régions métropolitaines, les opérateurs sont dès à présent autorisés à exploiter ces fréquences dans 9 régions : Alsace, Champagne-Ardenne, Haute-Normandie, Ile-de-France, Lorraine, Nord-Pas-de-Calais, Picardie, Provence-Alpes-Côte-d’Azur et Rhône-Alpes. La région Midi-Pyrénées s'ouvrira également à la 3G cette année, à partir du 1er novembre. Le Languedoc-Roussillon, la Basse-Normandie, le Pays de la Loire, l'Aquitaine et le Poitou-Charentes viendront compléter la liste au fil de l'année prochaine, suivis de la Franche-Comté, du Centre, du Limousin, de l'Auvergne et de la Bretagne en 2013. Enfin, la Bourgogne et la Corse seront les dernières régions servies, à partir de 2014.
Reste à voir quand les opérateurs exploiteront effectivement ces fréquences en lançant leurs premières offres 4G, et à espérer que les tarifs ne seront pas prohibitifs.