Depuis l'apparition de la micro-électronique, il y a une constante dans toutes les puces : le substrat de silicium qui sert de base à la gravure des transistors. Mais celui-ci devra être remplacé dans un avenir plus ou moins proche, et un nouveau candidat à la succession vient d'être découvert.
Baptisé molybdénite, ce minerai est principalement composé de bisulfure de molybdène, une molécule qui était déjà utilisée comme lubrifiant dans certaines huiles moteur. Disponible en grande quantités à l'état naturel, il serait doué d'un pouvoir semi-conducteur à des échelles très fines (0.65nm d'épaisseur), bien en dessous de la limite en dessous de laquelle le silicium ne fait plus l'affaire (2nm).
Des chercheurs ont annoncé qu'il était d'ores et déjà possible de produire des transistors à base de molybdénite. Par ailleurs, en plus du gain de densité permis par la plus grande finesse, les courants de fuite seraient bien mieux maitrisés, permettant une consommation au repos nettement inférieure à celle des transistors de silicium.
Jusqu'à présent, le principal candidat à la succession du silicium était le graphène, mais, difficile et coûteux à fabriquer, il pourrait bien prendre du plomb dans l'aile face à la molybdénite si celle-ci tient ses promesses.