Présente quasiment depuis toujours dans les téléphones mobiles, la carte SIM permet d'identifier la ligne associée au téléphone sur le réseau de son opérateur de rattachement. Mais elle sert aussi, par le biais de son identifiant opérateur, à restreindre l'usage d'un terminal donné sur un réseau donné, en configurant simplement le téléphone pour qu'il n'accepte que les cartes dotées du bon identifiant opérateur.
Un verrouillage qui n'est aujourd'hui clairement pas dans l'intérêt de l'utilisateur. En effet, s'il pouvait se justifier dans le cas d'un mobile subventionné par l'opérateur mais non assorti d'un forfait avec engagement de durée, ce type d'offre n'existe quasiment plus, les grosses subventions étant aujourd'hui toujours associées à des engagements d'un à trois ans, tandis que les offres sans engagement sont cantonnées à des mobiles peu ou pas du tout subventionnés.
Partant de ce constat et de la gêne induite par ce système de verrouillage, en particulier pour les utilisateurs se déplaçant régulièrement à l'étranger, et qui auraient donc tout intérêt à se doter d'une carte SIM prépayée de leur pays de destination pour éviter les coûts exorbitants du roaming, le ministère japonnais de la communication serait en train d'étudier la possibilité d'interdire ce verrouillage.
Une bonne nouvelle pour les utilisateurs japonnais, qui seront sans doute ravis de constater que leur gouvernement est encore capable de privilégier l'utilisateur plutôt que les opérateurs. Si ce projet abouti, espérons qu'il donnera des idées en France et en Europe...