Après Apple et Google en septembre, c’est au tour de Microsoft de présenter son nouveau matériel, avec comme ses deux concurrents, de nouveaux smartphones et tablettes, fonctionnant bien entendu tous sous Windows 10. Si beaucoup des nouveautés avaient fuitées, il y a tout de même quelques petites surprises.
Au niveau des smartphones, Microsoft fait le grand écart, en présentant en même temps un nouveau modèle d’entrée de gamme, le Lumia 550, à seulement 140$ et deux modèles haut de gamme à 550 et 650$, les Lumia 950 et 950 XL.
Le premier est un appareil 4.7″ (AMOLED, 1280×720) doté d’un modeste Snapdragon 210 à 1.1 GHz, d’1 Go de RAM et de 8 Go de stockage, extensible via microSD. Rien de bien exceptionnel, mais à ce prix pour un smartphone de grande marque on pouvait difficilement espérer beaucoup mieux.
Les Lumia 950 et 950 XL adoptent pour leur part une base similaire à celle des Nexus 5X et Nexus 6P : écran de 5.2″ et de 5.7″, SoC Snapdragon 808 et 810. Ils sont tous les deux dotés d’un écran AMOLED de 2560×1440, de 3 Go de RAM, 32 Go de stockage (toujours extensible via microSD) et d’un appareil photo 20 MP doté d’un flash LED RGB. Détail étonnant, Microsoft annonce avoir eu recours à un système de refroidissement liquide pour évacuer la chaleur dégagée par les Snapdragon, réputés pour leur tendance à chauffer…
Ces deux smartphones seront les premiers à supporter officiellement Continuum, l’une des fonctionnalités phares de Windows Mobile 10 : une fois branchés au boîtier Microsoft Display Dock, ils peuvent être raccordé à un écran (HDMI ou DisplayPort), un clavier et une souris (trois ports USB sur le dock) pour utiliser les applications compatibles (Office par exemple) comme sur un ordinateur classique.
Sans surprise, Microsoft a également dévoilé sa tablette haut de gamme Surface 4 Pro, légèrement plus fine (8.4mm contre 9.1mm) et plus légère (766 à 786g contre 798g) que l’ancien modèle et dotée d’un écran un peu plus grand (12.3″ dans une définition quelque peu « exotique », 2763×1824). Elle est toujours utilisable avec un stylet (livré avec la tablette), qui reconnait désormais 1024 niveaux de pression. À l’intérieur, les processeurs seront de la famille Skylake, avec du Core M en entrée de gamme, du Core i7 en haut de gamme, et du Core i5 entre les deux (les précédentes Surface Pro démarraient directement en Core i5), avec jusqu’à 16 Go de RAM, 512 Go de stockage et une webcam Intel RealSense. De quoi remplacer sans problème un ordinateur portable traditionnel. Selon Microsoft, cette machine (probablement en configuration i7) serait 30% plus performante que la Surface Pro 3 et 50% plus performante qu’un Macbook Air.
La connectique de base est relativement faiblarde (un port USB 3.0 plein format, un slot microSD, une prise casque et un mini-DisplayPort) et fait l’impasse sur l’USB Type C, mais un dock offrant 4 ports USB 3.0 et deux sortie DisplayPort 4K sera proposé en option. La protection écran avec clavier intégrée est toujours de la partie, et elle intègre désormais aussi un lecteur d’empreintes digitales. Côté autonomie, Microsoft promet 9h d’autonomie en lecture vidéo avec un modèle de milieu de gamme (Core i5, 256 Go de stockage et 8 Go de RAM, Wi-Fi activé et connecté), ce qui est plutôt honorable. La note sera plutôt salée, avec une entrée de gamme à 1000€ (900$) sans le clavier et le dock.
Enfin, Microsoft a dévoilé un cinquième produit qu’il a réussi à maintenir à l’abri des fuites : le Surface Book. Comme son nom l’indique, il s’agit d’un ordinateur portable hybride, convertible en tablette.
L’écran détachable (13.5″, 3000×2000) cache tout le nécessaire pour fonctionner comme une tablette (7.7mm d’épaisseur et 728g sur la balance grâce à une coque en magnésium) avec un processeur Skylake (Core i5 ou i7), 8 à 16 Go de RAM, 128 à 512 Go de stockage et une batterie assurant jusqu’à 12h d’autonomie en lecture vidéo. Cette tablette semble par contre totalement dépourvue de connectique, en dehors d’une prise casque et du port nécessaire à sa connexion à la base.
La base apporte un peu de connectique (deux ports USB 3.0, slot SD et mini-DisplayPort), un clavier, un trackpad mais aussi, une première sur un ordinateur hybride, un GPU nVidia, qui permettra d’apporter un supplément de performances graphiques lorsque la tablette est connectée à la base. Le lien entre la tablette et la base est assuré via une structure assurant 180° de liberté et la tablette peut être fixée dans les deux sens, pour pouvoir profiter du GPU tout en continuant d’utiliser l’appareil comme une tablette.
Microsoft annonce des performances deux fois plus élevées que celles du MacBook Pro 13″, sans doute dans le cas d’applications exploitant le GPU, car ce n’est sans doute pas sur le processeur que cet écart sera atteint.
Le tout (avec également un stylet) sera facturé au minimum 1500$.