C’est un problème souvent évoqué au sujet d’Android : son modèle ouvert et le peu de contrôles effectués par Google à l’entrée du Play Store exposeraient fortement les utilisateurs d’Android aux malwares. Une étude de NQ Mobile confirme ce problème, mais montre que son ampleur reste tout de même relativement restreinte pour l’instant.
Spécialiste de la sécurité sur mobile, NQ Mobile a recensé par mois de 65 000 malwares ciblant les plateformes mobiles (en hausse de 163% sur un an), dont 95% visent Android et 4% visent Symbian. Sur ce point, iOS est sans doute largement épargné grâce à la quasi impossibilité d’installer une application qui n’a pas été testée et validée par Apple, tandis que les autres OS mobiles profitent de leur faible part de marché, qui les rends peu attractif pour les développeurs de malwares, plus souvent motivés par l’appât du gain que par un quelconque défi technique.
Les vecteurs d’infections sont variés (applications, URL, SMS…), tout comme les charges malveillantes, qui sont relativement légères dans 65% des cas (logiciels espions, pubs…), mais qui visent tout de même à rendre l’appareil inutilisable dans 7% des cas. Les 28% restant correspondent à des malwares collectant des données personnelles.
Mais le point le plus intéressant de cette étude est finalement le nombre d’appareils infectés : selon NQ Mobile, seuls 33 millions d’appareils Android ont été victime d’un malware en 2012. C’est beaucoup dans l’absolu, mais ce n’est en fait qu’un peu moins de 5% des appareils Android en circulation. Le taux d’infection reste donc sans doute largement inférieur à celui qu’on peut constater par exemple sur les PC sous Windows.
La Chine, l’Inde, la Russe, les USA et l’Arabie Saoudite concentrent à eux cinq plus de 80% des infections, mais l’étude ne précise malheureusement pas quels parts du parc installé représentent ces pays. Il aurait pourtant été intéressant de voir si le taux d’infection est globalement du même ordre quelque soit le pays, où si au contraire certains pays sont bien plus touchés que d’autres. On peut par exemple supposer que les USA sont en fait bien moins touchés que les quatre autres pays du top 5, le nombre d’appareils en circulation aux USA étant probablement largement supérieur.