Gendarmerie et open source : le courant passe

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Depuis maintenant quelques années, la Gendarmerie Nationale s'est lancée dans la migration progressive de son parc logiciel vers des produits open source. L'heure est aujourd'hui au bilan, et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il s'avère plutôt positif...

Dans un rapport du lieutenant-colonel Xavier Guimard, on apprend ainsi que la migration vers OpenOffice.org pour la bureautique a permis une économie de 2 millions d'euros par an, alors qu'une migration vers la suite Microsoft Office 2007 aurait pesé pour 50 millions d'euros dans le budget des hommes en bleu.

Le remplacement de Internet Explorer et Outlook par Firefox et Thunderbird à quand à elle permis une économie estimée à 5 millions d'euros par an, tandis que du côté des systèmes d'exploitations, la Gendarmerie a choisi une migration de Windows XP vers Ubuntu plutôt que vers Windows Vista, ce qui devrait là aussi générer une substantielle économie. D'ici la fin de l'année, un poste sur six devrait être équipé de la distribution Linux, qui devrait équiper l'ensemble des 90 000 postes informatiques d'ici à six ans.

La seule ombre au tableau est le gestionnaire de calendriers partagés, les produits Mozilla n'arrivant pas à la hauteur de ceux de Microsoft sur ce point. Mais plutôt que de rester sur une solution prioritaire, la Gendarmerie a fait un choix intéressant, en jouant pleinement le jeu de l'open source : elle a émis un appel d'offre d'un montant de près d'un demi million d'euros pour le développement d'un outil de calendrier partagé répondant parfaitement aux besoins des gendarmes, et cet outil sera lui même mis à disposition sous licence open source.

Voilà donc un bel exemple, qui doit faire un peu grincer les dents du côté de Redmond, mais il serait bon que d'autres administrations et entreprises emboîtent le pas !