Dans la liste des ennemis numériques des pays démocratiques (hum…), le Bitcoin a sans doute une place dans les premières positions, pas loin derrière Wikileaks… Et les premières mesures contre cette monnaie virtuelle commencent à se mettre en place, notamment en Californie.
En effet, le Department Of Financial Institutions a mis en demeure le site Bitcoin Foundation de cesser son activité et le menace d’une astreinte de 1000 à 2500 dollars par jour en cas de refus d’obtempérer. Le motif ? Selon l’administration californienne, le site opère illégalement sur le marché du transfert de monnaie. En Californie, une autorisation est en effet nécessaire pour ce genre d’opérations, et la Bitcoin Foundation n’en dispose pas.
Pourtant, la Bitcoin Foundation n’effectue pas pas de transaction… Ce qui gêne les autorités, c’est donc sans doute plutôt le travail de promotion du Bitcoin que fait ce site. Il s’agit du deuxième État américain à tenter de s’attaquer au Bitcoin, après le Maryland.
Et une nouvelle fois, cette procédure est très probablement vouée à l’échec, car elle ne tient absolument pas compte des caractéristiques principales du Bitcoin : il s’agit d’une monnaie virtuelle et totalement décentralisée, ce qui permet à deux internautes de s’échanger directement des Bitcoins, sans passer par un intermédiaire. La mise hors ligne d’une plateforme comme la Bitcoin Foundation ne pourra donc pas bloquer la moindre transaction.
C’est d’ailleurs bien pour ça que le Bitcoin est « gênant » pour les autorités, puisqu’il constitue ainsi une monnaie in-traçable, permettant des transactions totalement anonyme, empêchant donc tout contrôle sur l’émetteur, le destinataire et le montant de la transaction. Et en particulier, le fisc ne peut pas mettre son nez dedans, ce qui permet à ces transactions d’échapper à tous les impôts en vigueur, tant que le propriétaire de Bitcoins ne les convertis pas dans une monnaie réelle.
À terme, les législations évolueront probablement pour permettre un minimum de contrôle sur ces monnaies qui risquent fort de se développer de plus en plus, mais en attendant, les autorités feraient mieux de s’abstenir de ce genre de procédures aussi ridicules qu’inutiles…