Passé à l’USB 3.0 depuis quelques mois déjà sur ma machine principale, je me « trainais » pour l’instant toujours avec une bonne vieille clé USB 2.0 Corsair Flash Voyager GT de 16 Go. Je me suis finalement enfin tourné vers une clé USB 3.0. Après réflexion, j’ai opté pour la RuggedKey 16 Go de LaCie, qui semblait être un bon compromis entre petite taille et performances.

Contenu de la boîte

La RuggedKey est livrée dans un emballage comme je les aime pas : tout en plastique et difficilement réutilisable. À l’intérieur, on trouve la clé, avec un anneau porte-clé et son étui/capuchon en caoutchouc. Pas de dragonne malheureusement.

Design

La clé en elle même est plutôt compacte et jolie, avec sa coque en métal brossé, mais l’anneau port-clé est un peu encombrant par rapport au reste. Alors que la structure métallique donne l’impression qu’elle va être assez lourde, la clé nue est en fait étonnamment légère.

Le capuchon est pour sa part en fait un étui en caoutchouc orange, dans lequel la clé vient presque se glisser entièrement. Il permet de rendre la clé très résistante (et rebondissante !) en cas de chute (LaCie promet une résistance à une chute de 100m) et étanche, mais augmente par contre beaucoup l’encombrement, et le choix de la couleur est discutable… À mon goût, la RuggedKey aurait gagné à être proposé dans une couleur plus discrète. Il aurait également été intéressant que LaCie propose en plus un capuchon plus simple, pour ceux qui privilégient la compacité.

Logiciel

La RuggedKey est livré avec différents logiciels pour Mac et Windows, préenregistrés sur la clé (ils y occupent environ 60 Mo) :

• LaCie Private-Public (Mac et Windows), qui permet de créer un volume chiffré sur la clé,
• Genie Timeline (Windows), un logiciel de sauvegarde façon Time Machine, mais en version limitée (sauvegarde toutes les 8h, une version pro payante permet de passer à 3 minutes),
• Intego Backup (Mac), un logiciel de sauvegarde,
• Wuala (Mac et Windows), un service de stockage en ligne, sur lequel LaCie offre pour un an un espace égal à la capacité de la clé (16 ou 32 Go).

Je n’ai essayé que LaCie Private-Public.

Pesant une dizaine de Mo, il s’agit d’un logiciel portable, exécutable directement depuis la clé, sans installation sur le Mac/PC hôte.

Au premier lancement, il propose la création d’un volume sécurisé, qui sera chiffré en AES-256, avec une capacité au choix de l’utilisateur :

Les habitués reconnaitront là l’interface de TrueCrypt, solution de chiffrement open-source qui a servi de base à LaCie.

Au lancement suivant, il détectera que le volume a été créé et demandera directement le mot de passe de l’utilisateur pour procéder à son montage :

Lorsque le logiciel est lancé, une icône dans la zone de notification permet de démonter le volume chiffré et d’accéder à diverses options :

Pour un maximum de sécurité, pensez à activer le démontage automatique lors de la mise en veille de l’ordinateur.

Si LaCie Private-Public reste un peu plus limité que TrueCrypt, LaCie a fait du bon boulot quand même, les options les plus importantes sont là, et l’utilisation est un peu plus simple que celle de la version standard de TrueCrypt.

Il est toutefois dommage que LaCie n’ait pas prévu de version Linux et Android 🙁

Performances

Grâce à l’USB 3.0, LaCie promet des débits atteignant jusqu’à 150 Mo/s. Bonne nouvelle, la promesse est tenue, et même largement tenue, la clé atteignant plus de 200 Mo/s en lecture séquentielle sur USB 3.0. L’écriture séquentielle se fait pour sa part aux alentours de 45 Mo/s. Comme presque toujours avec les clés USB, les performances s’écroulent par contre en aléatoire, avec à peine 5 Mo/s en lecture et 300 Ko/s en écriture. Ce sont toutefois des performances honorables pour une clé USB, qui restent largement supérieures à celles d’un disque dur en lecture aléatoire et s’approchent de celles d’un disque dur 2.5″ en écriture aléatoire.

En USB 2.0, les performances restent honorables, avec jusqu’à 35 Mo/s en lecture séquentielle et près de 30 Mo/s en écriture séquentielle, tandis que les performances en aléatoire restent proches de celles observées en USB 3.0.

À côté, les performances de ma bonne vieille Flash Voyager GT sont un peu ridicules, surtout en écriture aléatoire (elle fait par contre mieux en lecture aléatoire) :

Pour le fun, les performances de mes deux plus vieilles clés USB, une Sandisk Cruzer Micro 4 Go de 2006 et une PNY Attaché 256 Mo de 2004 ou 2005 :

Les deux sont à la traine en séquentiel, mais la petite PNY s’en tire très bien en écriture aléatoire, malgré son grand âge ! Je n’ai malheureusement plus ma toute première clé USB, une noname USB 1.0 de 128 Mo, ça aurait été marrant de faire la comparaison 🙂

Conclusion

Avec la RuggedKey, LaCie signe donc un produit de bonne facture, qui tient ses promesse, et que vous pourrez acheter les yeux fermés, avec en plus des logiciels bien pratiques et de bonne qualité.

Il est toutefois dommage que, compte tenu du prix relativement élevé (un peu moins de 40€ en 16 Go et 70€ en 32 Go), LaCie n’inclus pas quelques « bonus » dans la boîte, notamment une dragonne et un capuchon moins volumineux.